Skip to content

Dans le cadre de la célébration des 15 ans des Étoiles, nous poursuivons notre évocation des présidents de l’association. Bernard Dupré a été président de 2012 à 2016, puis vice-président en 2017. Le bureau des Étoiles a enquêté sur ce passé proche…   

Le bureau des Étoiles : Comment as-tu connu les Étoiles ?

Bernard Dupré : Vers 2005, j’ai fait la connaissance de Didier Barret à l’occasion d’un stage de formation au management. Il m’a parlé d’un projet qui lui tenait à cœur : accompagner des personnes en fin de vie en leur apportant un peu de rêve au travers de conférences sur l’univers. Très rapidement le concept à évolué pour aller vers d’autres publics qui n’ont pas accès à la science. J’ai très vite adhéré à ce projet que je trouvais passionnant et j’ai immédiatement proposé  que les Étoiles interviennent auprès des jeunes de l’Institut Médico Éducatif de Guilhem. J’ai fait de nombreuses interventions et dès le début, j’ai pu vérifier que l’idée de Didier était superbe. A partir de 2008, ma position de directeur de l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP) m’a permis de contribuer au renforcement des liens entre notre association et nos partenaires : le CNRS, le Muséum d’histoires naturelles, la Cité de l’Espace, l’Observatoire Jolimont… Et l’OMP bien sûr ! Qu’ils soient ici remerciés, notre association leur doit beaucoup ! 

Dans quelles circonstances es-tu devenu président ?

En 2012, Didier Barret, le président fondateur, Thierry Contini et Catherine Jeandel, président et vice-présidente en exercice, sont venus me voir, à la recherche d’un nouveau président… Didier pensait qu’une association comme les Étoiles aurait du mal à continuer à vivre ; au-delà de 8 ans, l’énergie se perd. J’ai accepté de devenir président, mais en demandant à Thierry de rester vice-président et à Didier de rester secrétaire pour assurer la continuité. Je lui ai dit que je ferais le maximum pour que l’association vive et pourquoi pas se développe. Les Étoiles vivent encore, et d’une belle vie !

Tu peux préciser ce qui te plait dans les Étoiles ? 

C’est un oasis de fraternité ouvert à la diversité. Diversité des disciplines : les Étoiles, c’est un lieu fantastique pour rencontrer des collègues issus de disciplines éloignées de son domaine de compétence. Il n’y a pas de concurrence entre nous, on est tous animés par des valeurs communes, par une même vision des rapports humains. Diversité des publics aussi. On vit des choses extraordinaires en allant à leur rencontre ! Par la chaleur et la gentillesse avec lesquelles ils nous reçoivent, ils nous apportent tant !  Les Étoiles, c’est aussi un lieu de liberté, chacun y vient avec ses projets et est encouragé à  les mener à bien, comme aller à la rencontre des SDF à la halte santé, de jeunes aveugles, de malentendants… Certains projets durent, d’autres s’arrêtent rapidement, c’est la vie !  Il y a aussi des événements auxquels j’ai participé qui m’ont profondément marqué : les visites d’astronautes dans un Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP), les 10 ans de l’association ainsi que les visites de prisonniers ou de jeunes au Pic du Midi. Une véritable réussite est l’implication des doctorants dans les Étoiles. Que d’énergie qui rassure si cela était nécessaire sur l’engagement de la jeunesse.

Comment as-tu passé le relai à ton successeur, Bruno Lepetit ?

Dès le départ un consensus a émergé sur l’idée que le bureau et le président devaient tourner et qu’un mandat limité à 4 ans était souhaitable. L’idée avant la fin de mes 4 ans était de rechercher avec les membres du bureau une personne qui n’était pas dans  le champ disciplinaire des sciences de l’univers pour apporter des idées nouvelles. Nous avons pensé à Bruno, physicien. Il a été très surpris qu’on lui propose mais a été d’accord à la condition que la transition se fasse en douceur. Il m’a demandé de rester un an comme président, lui devenant vice-président, puis en 2017, nous avons permuté. Le nouveau bureau, avec Sylvie Etcheverry, Katia Ferrière, Dolorès Granat et Nadia Vujkovic, est plus « communiquant » : une association mieux connue, c’est une association plus pérenne, c’est rassurant pour l’avenir ! Sûr que l’association était entre de bonnes mains, j’ai donc pu quitter le bureau des Étoiles pour prendre en charge d’importantes responsabilités comme président de l’ARSEAA (Association Régionale pour la Sauvegarde de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte), association qui mène des actions d’aide aux personnes en difficultés. Mais je garde un pied dans les Étoiles. L’ARSEAA gère des établissements où les Étoiles interviennent. Je vais continuer par ailleurs à faire visiter l’observatoire du Pic du Midi aux publics des Étoiles !

Propos recueillis par le bureau des Etoiles